TL;DR
- L’EToC affirme que les femmes ont découvert en premier la conscience réflexive d’elles‑mêmes, puis l’ont enseignée aux hommes via le rituel ; le mythe hmong met en scène Nkauj Ntsuab (Jeune Fille Verte) menant avec Sis Nab (Jeune Serpent) — une dyade femme‑homme qui crée/organise le monde, avec une valence serpentine. Voir la synthèse de Yang et les sources qui y sont citées (création par Gaodjoua/Sis Nab) — Yang 2007 — Hmong Studies Journal (PDF).
- Le chant funéraire Qhuab Ke intègre cosmogonie + ascension guidée à travers les royaumes des esprits, c’est‑à‑dire une mort‑et‑renaissance ritualisée — exactement la phénoménologie que l’EToC attend autour de la découverte/diffusion du « je ». Texte primaire/traduction : White (d’après Lemoine) — White 1983 — Qhuab Ke (PDF) ; études sur le qeej par Falk — Falk 2004 — Asian Ethnology (PDF).
- Le Snake Cult of Consciousness de l’EToC postule le venin comme enthéogène et vecteur de mème ; Sis Nab est littéralement Jeune Serpent. La littérature de cas moderne confirme un usage psychoactif/de recherche de renforcement du venin de serpent en Inde (rare, dangereux, mais réel) — par ex. PMC 2021 — revue de cas ; PMC 2018 — rapport de cas. Le NGF dans le venin est une donnée de neurobiologie factuelle — PNAS 1956 — NGF (PMC).
- Des paires créatrices serpentines transculturelles (par ex. Nüwa–Fuxi) font écho à la dyade hmong ; il ne s’agit pas d’identité, mais d’une structure de soutien pour l’horizon de diffusion de l’EToC — essai de Duke UP sur l’iconographie Han : Archives of Asian Art — Duke UP.
- Les étiologies (par ex. la version de conte populaire de la Plaine des Jarres) localisent la cosmologie dans le paysage — le « la carte devient le territoire » de l’EToC dans la culture — livret bilingue : Johnsons’ Folktales (PDF).
- Référence de base pour l’EToC : v3.0 — Vectors of Mind — EToC v3.
« Au tout début, qui s’est levé pour régner sur le ciel ? … Qui s’est levé pour régner sur la terre ? »
— Qhuab Ke (anglais de White d’après Lemoine, 1983), p. 5 — White 1983 (PDF)
Ce que prédit l’EToC (en une page)#
L’Eve Theory of Consciousness (EToC) soutient (i) que la conscience réflexive de soi (« je ») s’est d’abord diffusée mémétiquement, puis a été sélectionnée génétiquement ; (ii) que les femmes ont découvert le « je » en premier, en ancrant les premiers rituels et pédagogies ; (iii) qu’un complexe enthéogène centré sur le serpent (venin comme sacrement) a catalysé l’initiation ; (iv) que la dualité résultante (intérieur/extérieur, esprit/matière) est devenue un universel culturel lisible dans les mythes, les calendriers et les liturgies funéraires. Source programmatique : « v3.0 » — https://www.vectorsofmind.com/p/eve-theory-of-consciousness-v3.
Deux tests opérationnels importent ici :
- Primauté genrée — Un mythe se souvient‑il d’un tournant vers l’ordre/la création mené d’abord par une femme ou dirigé par une femme ?
- Catalyseur serpent — Les serpents médiatisent‑ils la connaissance/la création, en particulier comme puissance rituelle ?
L’appariement hmong Nkauj Ntsuab (Gau Njua) + Sis Nab (Shee/Shee Na) coche ces deux cases — et plus encore.
La Dyade et le Chant : ce que disent réellement les sources#
D’abord, les situer. Dans une ethnographie rigoureuse, Gaodjoua (Nkauj Ntsuab) et SheeNah (Sis Nab) sont répertoriés parmi les célestes du Monde‑d’En‑Haut (avec Saub, Siv Yis, Kaying et Ntuj), et non comme des gobelins du monde souterrain — l’anglais « underworld » est un faux ami approximatif pour le dualisme yeeb ceeb / yaj ceeb (esprit/matériel). Voir Yang, Hmong Studies Journal 7 (2007), p. 1–2 — https://www.hmongstudiesjournal.org/uploads/4/5/8/7/4587788/klyang.pdf.
Ensuite, la fonction. Yang met en parallèle Lemoine/Mottin : Dame Gaodjoua est la « première femme » ; dans certaines variantes, elle crée la Terre tandis que son mari crée le Ciel — une division du travail cosmogonique genrée explicite. Mottin (1980 : 62–65) via Yang (2007 : 30–31) — https://www.hmongstudiesjournal.org/uploads/4/5/8/7/4587788/klyang.pdf. C’est en plein dans le mille pour l’agence féminine première de l’EToC.
Troisièmement, le cadre rituel. Le Qhuab Ke (« Montrer/Enseigner le Chemin ») chanté aux funérailles entrelace cosmogonie et itinéraire — questions‑réponses sur la création, portes du ciel, gardiens cornus, récupération du vêtement‑placenta — guidant l’âme à travers une ascension structurée de retour vers les villages ancestraux. Source primaire : anglais de White d’après le texte hmong de Lemoine (1983) — https://renincorp.org/bookshelf/showing-the-way_white.pdf ; cryptage musical dans la performance du qeej étudiée par Falk (2004, Deuxième partie) — https://asianethnology.org/downloads/ae/pdf/a1503.pdf ; voir aussi la Première partie — https://asianethnology.org/downloads/ae/pdf/a1483.pdf.
Conclusion : le système hmong encode de manière rigide un monde dual (yeeb/yaj) et une navigation rituelle mort–renaissance — exactement l’écologie où l’EToC situe l’enseignement, l’épreuve et la transmission du « je » réflexif (cf. l’analogie éleusinienne de l’EToC et l’« Œil intérieur »/espace symbolique) — https://www.vectorsofmind.com/p/eve-theory-of-consciousness-v3.
Comment le mythe étaye l’EToC (cinq correspondances)
1) Agence féminine première → la Jeune Fille Verte fait le monde#
L’EToC postule que les femmes ont découvert le « je » en premier et fondé le culte de la vie intérieure ; les sources hmong conservent Nkauj Ntsuab (Gaodjoua) comme première femme et créatrice de la terre, appariée à Sis Nab (créateur du ciel). C’est le prédicat « femmes d’abord », mémorisé comme primauté cosmogonique plutôt que comme psychologisme du XXᵉ siècle — précisément le type de mnémotechnique profonde que l’EToC attend dans le mythe archaïque. Yang 2007, p. 30–31 (citations Mottin/Lemoine) — https://www.hmongstudiesjournal.org/uploads/4/5/8/7/4587788/klyang.pdf. Référence de base de l’EToC sur le « femmes d’abord » : https://www.vectorsofmind.com/p/eve-theory-of-consciousness-v3.
2) Catalyseur serpent → Sis Nab comme Jeune Serpent (et la neurochimie suit)#
Sis Nab encode littéralement le serpent. Le « Snake Cult of Consciousness » de l’EToC affirme que le venin a servi d’enthéogène et d’amplificateur de plasticité post‑rituelle (cf. NGF). Faits établis : le NGF a effectivement été isolé pour la première fois à partir de venin de serpent (1956), puis purifié à partir de venin de cobra — neurobiologie canonique : PNAS 1956 (Cohen & Levi‑Montalcini) — https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC282958/ ; revue PNAS 1968 — https://journals.physiology.org/doi/pdf/10.1152/physrev.1968.48.3.534. Indices ethnographiques/légistes : usage récréatif/ritualisé documenté mais rare du venin de serpent en Inde avec rapports psychoactifs et substitution de renforcement — séries de cas/revues : https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC5968650/ ; https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8715837/ ; revue PubMed — https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35870385/. Archéologie : un coprolithe vieux de 1 500 ans au Texas a conservé un crochet de serpent venimeux ; le consensus savant penche pour une consommation rituelle — résumé Texas A&M (évaluation par les pairs : Journal of Archaeological Science) — https://liberalarts.tamu.edu/blog/2019/04/25/snake-fil-a-study-shows-early-native-american-ate-an-entire-rattlesnake/ ; National Geographic — https://www.nationalgeographic.com/culture/article/prehistoric-times-someone-ate-venomous-snake-ritual-dare.
Rien de tout cela ne prouve des rites au venin au Paléolithique ; cela réduit l’improbabilité a priori qu’un complexe initiatique centré sur le serpent ait existé. Argument de l’EToC sur le venin : https://www.vectorsofmind.com/p/eve-theory-of-consciousness-v3.
3) Monde dual → yeeb ceeb / yaj ceeb = scission intérieur/extérieur#
Le pivot de l’EToC est la dualité : un nouvel espace intérieur, symbolique (« Œil intérieur ») émergeant aux côtés du monde matériel. Le yeeb ceeb hmong (esprit/invisible) vs yaj ceeb (humain/visible) est explicite — et traversé rituellement dans les funérailles Qhuab Ke. Yang 2007, p. 2 — https://www.hmongstudiesjournal.org/uploads/4/5/8/7/4587788/klyang.pdf. L’itinéraire du chant (portes, gardiens, énigme du ciel, retour ancestral) est une pédagogie du seuil classique. White 1983 (par ex. p. 5, 18–19) — https://renincorp.org/bookshelf/showing-the-way_white.pdf. EToC sur l’espace symbolique/la récursion : https://www.vectorsofmind.com/p/eve-theory-of-consciousness-v3.
4) La culture comme terrain → la dyade « façonne » montagnes, rivières, humains#
Les cycles hmong attribuent à la dyade le façonnage des montagnes, plaines, rivières, lacs et humains — et les réécritures diasporiques intègrent cela comme étiologie (par ex. la Plaine des Jarres). Ce motif de « mise en forme du monde » correspond à la thèse de l’EToC selon laquelle, une fois que la culture récursive émerge, les cartes (mythes, noms, rites) deviennent le territoire (institutions, mémoire des lieux, droit). Livret de contes bilingue des Johnson — https://www.renincorp.org/bookshelf/johnsons-folktales/the-story-of-the-plain-2.pdf ; développement de l’EToC sur « carte → territoire » (l’auto‑narration comme force de configuration du monde) — https://www.vectorsofmind.com/p/eve-theory-of-consciousness-v3.
5) Horizon de diffusion → les dyades serpentines réapparaissent (Nüwa–Fuxi ; Serpents Arc‑en‑ciel)#
La dyade hmong présente des parallèles structurels dans les écologies mythiques voisines : créateurs à queue de serpent Nüwa–Fuxi (l’art de l’époque Han les montre comme une dyade) — Archives of Asian Art 71(1) — https://read.dukeupress.edu/archives-of-asian-art/article/71/1/63/173731. L’EToC postule une phylogénie des cultes serpentins à travers l’Eurasie (et discute la chronologie australienne). Sur ce dernier point : les travaux classiques sur l’art rupestre datent les Serpents Arc‑en‑ciel de style « Yam » d’environ 4–6 ka BP (Taçon/Wilson/Chippindale 1996). DOI — https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/j.1834-4453.1996.tb00355.x ; miroir OA — https://www.academia.edu/803647/Birth_of_the_Rainbow_Serpent_in_Arnhem_Land_rock_art_and_oral_history. Discussion de l’EToC — https://www.vectorsofmind.com/p/eve-theory-of-consciousness-v3.
Carte rapide : prédictions de l’EToC vs. données hmong#
| Prédiction de l’EToC | Motif hmong (Nkauj Ntsuab / Sis Nab) | Meilleure attestation | Force (qual.) | Lien |
|---|---|---|---|---|
| Primauté féminine de la conscience/culture | Première femme Gaodjoua (Nkauj Ntsuab) crée la Terre ; le mari crée le Ciel | Yang 2007 citant Mottin/Lemoine | Élevée (primauté mythique explicite) | https://www.hmongstudiesjournal.org/uploads/4/5/8/7/4587788/klyang.pdf |
| Serpent comme catalyseur initiatique | Le partenaire est Sis Nab (« Jeune Serpent ») ; la dyade est un couple créateur | Yang 2007 ; résumés cosmogoniques | Élevée (niveau du nom) | https://www.hmongstudiesjournal.org/uploads/4/5/8/7/4587788/klyang.pdf |
| Pédagogie mort–renaissance rituelle | Ascension funéraire du Qhuab Ke ; Q&R sur la création ; portes du ciel ; vêtement‑placenta | White (Lemoine) 1983 ; Falk 2004 | Élevée (texte primaire) | https://renincorp.org/bookshelf/showing-the-way_white.pdf ; https://asianethnology.org/downloads/ae/pdf/a1503.pdf |
| La culture reconfigure le monde | La dyade façonne montagnes, rivières, humains ; étiologies locales (Plaine des Jarres) | Livret de contes des Johnson | Moyenne (conte didactique, diaspora) | https://www.renincorp.org/bookshelf/johnsons-folktales/the-story-of-the-plain-2.pdf |
| Diffusion des dyades serpentines | Dyade Nüwa–Fuxi ; Serpents Arc‑en‑ciel (horizon d’art rupestre 4–6 ka) | Duke UP ; Taçon et al. 1996 | Moyenne (analogie, non identité) | https://read.dukeupress.edu/archives-of-asian-art/article/71/1/63/173731 ; https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/j.1834-4453.1996.tb00355.x |
Le Qhuab Ke comme « machine à récursion »#
Aux funérailles, les familles hmong enseignent au mort : cosmogonie (qui a fait quoi), itinéraire (quelle route emprunter), mots de passe pour les gardiens de porte, et récupération de son vêtement de satin/placenta — une métaphysique de la continuité identitaire. Quelques lignes (≤25 mots) : « Au tout début, qui créa l’homme ?… “Mademoiselle A, Jeune Homme Ong, vous avez créé l’homme.” » (White 1983, p. 10). L’ascension culmine aux portes du ciel gardées par le Couple Cornu (p. 18–19). PDF source — https://renincorp.org/bookshelf/showing-the-way_white.pdf.
Si langage + récursion co‑émergent (EToC), on prédira des liturgies qui simulent la récursion : étapes imbriquées si‑alors, dialogues à rôles assignés, franchissements liminaux, méta‑cartes (carte de la carte de l’au‑delà). C’est exactement ce que livre le Qhuab Ke. Sur le codage par le qeej/la performance du chant : Falk 2004 (Deuxième partie) — https://asianethnology.org/downloads/ae/pdf/a1503.pdf ; Première partie — https://asianethnology.org/downloads/ae/pdf/a1483.pdf. Fil récursif de l’EToC (métaphore de l’Œil intérieur) : https://www.vectorsofmind.com/p/eve-theory-of-consciousness-v3.
Encadré comparatif : Nüwa–Fuxi n’est pas un « gotcha » ; c’est une lentille#
Lemoine a depuis longtemps établi un parallèle entre Gaodjoua–SheeNah et Nüwa–Fuxi. Il faut le traiter comme une structure convergente (dyade serpentine créant/ordonnant), non comme un simple emprunt. Pour la culture visuelle chinoise (triades Han, queues serpentines), voir « Iconographic Volatility… » — https://read.dukeupress.edu/archives-of-asian-art/article/71/1/63/173731. Pour la place de la dyade parmi les célestes chez les Hmong, voir Yang 2007 — https://www.hmongstudiesjournal.org/uploads/4/5/8/7/4587788/klyang.pdf.
L’horizon de diffusion de l’EToC (phylogénie des cultes serpentins) est compatible avec un échange multi‑source et multi‑séculaire. Les Serpents Arc‑en‑ciel australiens sont d’époque holocène récente dans l’art rupestre (4–6 ka) selon Taçon/Wilson/Chippindale 1996 — DOI payant et miroir OA ci‑dessus. Il s’agit d’un horizon iconographique minimal, non d’un acte de naissance du mythe du serpent.
Provenance & influence minimales#
| Thème/Affirmation | Région/Culture | Première attestation sûre | Influence extérieure ? | Source probable | Période | Notes | Sources clés |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Gaodjoua/Sis Nab comme couple créateur | Hmong/Miao | Textes de terrain du XXᵉ s. collationnés par Lemoine, Mottin | Probable (parallèles sinitiques) | Mythe oral + rituel | Années 1930–1980 | Première femme crée la Terre ; partenaire serpent | https://www.hmongstudiesjournal.org/uploads/4/5/8/7/4587788/klyang.pdf |
| Chant funéraire avec cosmogonie | Hmong (Laos/Chine ; diaspora) | Lemoine 1972 (français) ; White 1983 (anglais) | Syncrétique | Qhuab Ke | XXᵉ s. | Q&R sur la création ; itinéraire d’ascension | https://renincorp.org/bookshelf/showing-the-way_white.pdf |
| Texte & performance du qeej | Hmong | 2004 (Falk, Parties 1–2) | — | Ethnomusicologie | XXᵉ–XXIᵉ s. | L’orgue à bouche encode le chant | https://asianethnology.org/downloads/ae/pdf/a1503.pdf ; https://asianethnology.org/downloads/ae/pdf/a1483.pdf |
| Dyades serpentines en Chine | Chinois Han | Culture matérielle Han | — | Histoire du mythe/de l’art | IIᵉ s. av. J.‑C.–IIᵉ s. apr. J.‑C. | Dyade Nüwa–Fuxi | https://read.dukeupress.edu/archives-of-asian-art/article/71/1/63/173731 |
| Horizon d’art rupestre du Serpent Arc‑en‑ciel | Australie | env. 6–4 ka (datation/stylistique) | — | Art rupestre | Holocène moyen–récent | Serpents Arc‑en‑ciel de style « Yam » | https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/j.1834-4453.1996.tb00355.x |
Chronologie (textes réellement accessibles)#
| Année/Période | Événement ou découverte | Source |
|---|---|---|
| 1972/1983 | Lemoine enregistre le Qhuab Ke ; White publie l’éd. anglaise avec Q&R sur la création | https://renincorp.org/bookshelf/showing-the-way_white.pdf |
| 2004 | Falk publie les poèmes funéraires au qeej & leur analyse (Parties 1–2) | https://asianethnology.org/downloads/ae/pdf/a1483.pdf ; https://asianethnology.org/downloads/ae/pdf/a1503.pdf |
| 2007 | Yang situe Gaodjoua & SheeNah parmi les célestes du Monde‑d’En‑Haut ; note l’analogie Nüwa–Fuxi | https://www.hmongstudiesjournal.org/uploads/4/5/8/7/4587788/klyang.pdf |
| 1996 (comp.) | Serpents Arc‑en‑ciel : horizon d’art rupestre ~6–4 ka | https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/j.1834-4453.1996.tb00355.x ; https://www.academia.edu/803647/Birth_of_the_Rainbow_Serpent_in_Arnhem_Land_rock_art_and_oral_history |
| 1956→ | NGF isolé à partir de venin de serpent (Cohen & Levi‑Montalcini) → canon des neurotrophines | https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC282958/ |
Titre de section deux — Objections, brièvement#
- « Êtres du monde souterrain. » Autant que je puisse en juger, c’est une erreur de traduction. La dyade est placée dans les listes du Monde‑d’En‑Haut (Yang 2007). L’ascension du Qhuab Ke corrobore une cosmographie verticale. — https://www.hmongstudiesjournal.org/uploads/4/5/8/7/4587788/klyang.pdf.
- « Du venin de serpent ? Vraiment ? » Oui, probablement moderne et rare dans de nombreux rapports, mais un usage documenté à visée psychoactive existe ; la présence de NGF dans le venin est incontestée. C’est suffisant pour maintenir l’hypothèse enthéogène de l’EToC comme plausible plutôt que comme ésotérique. — https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8715837/ ; https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC282958/.
- « Nkauj Ntsuab/Sis Nab sont‑ils nommés dans chaque Qhuab Ke ? » Non. Le chant est recensé en plusieurs versions ; mais la logique de la dyade et la cosmogonie sont emphatiques. White 1983 ; la recension chinoise de Tapp note l’omission de certains motifs (la variance est la règle). — https://renincorp.org/bookshelf/showing-the-way_white.pdf ; https://www.researchgate.net/publication/44444705_Qha_Ke_Guiding_the_Way_From_the_Hmong_Ntsu_of_China_1943.
FAQ#
Q1. La dyade hmong encode‑t‑elle littéralement « les femmes ont découvert le “je” en premier » ?
R. Pas littéralement ; les mythes ne citent pas la neurosciences en note de bas de page. Mais le fait que la première femme crée la Terre appariée à un mâle serpent correspond exactement à la structure genrée + serpentine que l’EToC prédit — suffisamment proche pour compter. Voir Yang 2007 — https://www.hmongstudiesjournal.org/uploads/4/5/8/7/4587788/klyang.pdf.
Q2. Où se trouve la scission intérieur/extérieur dans le Qhuab Ke ?
R. Partout : Q&R sur la création, portes spirituelles, énigme du ciel, villages ancestraux — un itinéraire algorithmique pour franchir yeeb/yaj. Commencer par White (p. 5, 18–19). — https://renincorp.org/bookshelf/showing-the-way_white.pdf.
Q3. Existe‑t‑il des preuves solides de rites au venin dans la profondeur des temps ?
R. Non, catégoriquement ; nous avons de la plausibilité, pas de preuve : NGF dans le venin (biologie des années 1950), rares cas modernes avec rapports psychoactifs, et un repas rituel de serpent dans un coprolithe de 1,5 ka. — https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC282958/ ; https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8715837/ ; https://liberalarts.tamu.edu/blog/2019/04/25/snake-fil-a-study-shows-early-native-american-ate-an-entire-rattlesnake/.
Q4. Qu’en est‑il de la variante des « montagnes pliées » ?
R. Dans certains cycles hmong, l’épouse industrieuse agrandit la Terre au point qu’il faut la plier en montagnes/vallées — une géomorphologie mythique qui s’accorde avec le motif « carte → territoire » de l’EToC. Voir les collations dans les synthèses sur la pensée hmong s’appuyant sur Mottin/Lemoine — par ex. https://www.academia.edu/45206766/Aspects_of_Hmong_Thought (à utiliser avec prudence).
Notes#
Sources#
- Cutler, Andrew. « Eve Theory of Consciousness v3.0. » Vectors of Mind, 27 février 2024. https://www.vectorsofmind.com/p/eve-theory-of-consciousness-v3
- White, Kenneth (d’après Jean Lemoine). « Showing the Way (Qhuab Ke). » Pandora, 1983. https://renincorp.org/bookshelf/showing-the-way_white.pdf
- Falk, Catherine. « Hmong Instructions to the Dead: What the Mouth Organ Qeej Says. » Asian Folklore Studies 63 (2004) : Parties Une & Deux. https://asianethnology.org/downloads/ae/pdf/a1483.pdf ; https://asianethnology.org/downloads/ae/pdf/a1503.pdf
- Yang, Kao‑Ly. « The Meeting with Guanyin, the Goddess of Mercy: A Case Study of Syncretism in the Hmong System of Beliefs. » Hmong Studies Journal 7 (2007) : 1–42. https://www.hmongstudiesjournal.org/uploads/4/5/8/7/4587788/klyang.pdf
- Taçon, P. S. C., M. Wilson, et C. Chippindale. « Birth of the Rainbow Serpent in Arnhem Land Rock Art and Oral History. » Archaeology in Oceania 31 (1996) : 103–124. DOI https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/j.1834-4453.1996.tb00355.x ; miroir OA https://www.academia.edu/803647/Birth_of_the_Rainbow_Serpent_in_Arnhem_Land_rock_art_and_oral_history
- Cohen, Stanley, et Rita Levi‑Montalcini. « A Nerve Growth-Stimulating Factor Isolated from Snake Venom. » PNAS 42(9) (1956) : 571–574. https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC282958/ ; revue : https://journals.physiology.org/doi/pdf/10.1152/physrev.1968.48.3.534
- Manjunatha, N., et al. « Snake Venom Use as a Substitute for Opioids : A Case Report and Review. » Indian J Psychol Med (2018). https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC5968650/ ; Boopathy, A., et al. « Snake Venom Addiction as Alcohol De-addiction. » Indian J Psychol Med (2021). https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8715837/ ; revue PubMed (2022) : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35870385/
- Texas A&M Anthropology. « Snake Fil-A : Study Shows Early Native American Ate an Entire Rattlesnake. » (2019). https://liberalarts.tamu.edu/blog/2019/04/25/snake-fil-a-study-shows-early-native-american-ate-an-entire-rattlesnake/ ; National Geographic sur la même étude : https://www.nationalgeographic.com/culture/article/prehistoric-times-someone-ate-venomous-snake-ritual-dare
- « NKAUJ NTSUAB thiab SIS NAB (Dab Neeg Tiaj Rhawv Zeb) / The Story of the Plain of Jars. » Johnsons’ Folktales, automne 2002. https://www.renincorp.org/bookshelf/johnsons-folktales/the-story-of-the-plain-2.pdf
- Fischer, Felicia J. « Iconographic Volatility in the Fuxi-Nüwa Triads of the Han Dynasty. » Archives of Asian Art 71(1) (2021) : 63–89. https://read.dukeupress.edu/archives-of-asian-art/article/71/1/63/173731
- (À utiliser avec prudence) « Aspects of Hmong Thought. » Extraits compilés faisant référence à Mottin, Lemoine, Bertrais, Johnson, D. Wang (n.d.). https://www.academia.edu/45206766/Aspects_of_Hmong_Thought